Mit Abstand. Quelques notes. Denken. Et mettre à plat.

Il y a un voisin juste en face

Qui lit tous les matins le journal

A la table de sa cuisine.

Je l’observe.

Je pense que lui aussi m’observe.

Un jour, nos fenêtres sont ouvertes,

Il me dit : « On n’a pas le droit de sortir,

C’est nos enfants qui nous l’interdisent.

Et vous, vous êtes aussi confinée ?

Dès que tout ça sera fini,

On prendra l’apéro ensemble

Pour mieux faire connaissance. »

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La première semaine m’a paru

Comme un orage d’été au mois de janvier.

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Loin et proche,

Présent à tout bout de champ,

Un écran comme horizon,

Visuellement conférant

A des participants itinérants,

L’appel répond à la ligne.

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Trois – Drei

Vingt-cinq – Fünfundzwanzig

Soixante-deux – Zweiundsechzig

Carton !!!!!

Non, c’est la double-quine.

Merde. Je fais moins la maligne.

Bilinguisme à tout prix,

Sogar das Lotto am Sonntag.

Woher sind die Stimmen?

Schmiedgasse 14, 2.Stock, Fribourg.

Los mit dem Gewinn!

Forgeron de la rue disperse tes présents

Heureux, sont les gagnants !

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Aux confins d’une série TV,

Je me suis laissée charmer.

Umberto Eco.

Son « Nom de la rose » et ses moines bénédictins

Accueillant un franciscain futé

Ne m’ont pas lâchée du pied.

Assoiffée de comprendre la vérité,

Je suis l’intrigue agréablement alitée.

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Jeden Abend

Knapp nach 21 Uhr,

Knapp nach dem Volksapplaus,

Knapp nach einer kurzen Pause,

Kommt das kleine Haus-Konzert zustande!

Danke!

Musik auf die Strasse,

Musik für die Leute,

Musik für Alle!

Ob es stört, oder nicht,

Es ist nicht Sache.

Musik ist Sprache!

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Ich habe Glück.

Für das erste Mal in meinem Leben

habe ich ein « Chez moi ».

Wenn sie jetzt sagen: « Bitte bleiben Sie zuhause »,

Kann ich es tun.

Locker.